Aux champs : Lecture
méthodique
I. INCIPIT
Introduction
La
nouvelle commence par la description des habitants de deux maisons (masures)
voisines, lieux des actions de toute la nouvelle. Ils sont présentés en détail
avec des traits tantôt symétriques, tantôt dissymétriques.
1.
Deux maisons voisines :
Dans les
deux maisons voisines dont la description n'a pris de l'auteur qu'une phrase ne
dépassant pas la situation géographique (au pied d'une colline),
vivaient deux familles paysannes ayant chacune quatre enfants. Ce sont les
Tuvache et les Vallin.
2.
Les Tuvache :
Cette
famille se compose en plus des deux parents d'un garçon (Charlot) et
trois filles. Elle tient à garder le fils unique malgré la misère, par
principe, car elle voit en cela une vente abominable et un acte impardonnable.
3.
Les Vallin :
Cette
famille se compose en plus des deux parents d'une fille et trois garçons dont (Jean).
Contrairement aux Tuvache, le couple Vallin accepte la pension contre le don de
leur petit enfant.
Conclusion
Présentant
les deux familles par une démarche de symétrie, l'auteur prépare le lecteur à
les voir certainement devant une quelconque épreuve devant laquelle une surprise
peut être les différenciera.
II. ADOPTION
Introduction
L'auteur
présente la demande d'adoption sous deux volets différents, voire opposés, (une
dissymétrie), en utilisant un style argumentatif riche et plein de suspens. Une
famille D'Hubières privée du bienfait naturel d'avoir des enfants vient chez
les fermiers à enfants « en amas » pour leur demander un de leurs
petits en adoption.
Adoption refusée
Mme
D'Hubières demande d'adopter Charlot Chez les Tuvache contre une pension en
leur faveur, en plus d'un legs ou d'un héritage au cas où par coup de chance ils
auraient des enfants. Malheureusement les Tuvache refusent fermement la demande
malgré les tentations que les D'Hubières présentent. Ils expriment leur
conviction quant à cela et montrent que c'est par principe qu'ils ne vendent
pas leur enfant (Vous voulez que j'vous vendions Charlot ? Ah ! mais non ;
c'est pas des choses qu'on d'mande à une mère çà ! Ah ! mais non ! Ce serait abomination)...
(Jsieus
pas riche, mais vends pas m's éfants)
Adoption acceptée
Chez les
Vallin Mme D'Hubières demande Jean >> en adoption et, en plus de ce
qu'elle a fait chez les Tuvache, elle cherchait à être plus convaincante, de
manière à laisser les Vallin céder à sa demande. Elle et son mari étayèrent leurs
propositions par le fait que tout passera sous les mains d'un notaire.
Conclusion
Enfin,
les D'Hubières réussirent à convaincre les Vallin et emportèrent le petit tout
joyeux (Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on
emporte un bibelot désiré d'un magasin)..
III. LA FIN
Introduction
Les
familles voisines qui menaient une vie en paix depuis longtemps, après
l'adoption de « Jean », se voyaient entrées dans une phase de querelle
menée par la mère de Charlot qui ne cessait de les attaquer et les provoquer
pour avoir donné leur fils en adoption (Et, pendant des années et encore des
années, ce fut ainsi chaque jour des allusions grossières qui étaient
vociférées devant la porte, de façon à entrer dans la maison voisine).
Le destin de Charlot des Tuvache :
Les
années écoulées, « Charlot », par les incessantes paroles de sa mère se sentait
fier car, contrairement à son voisin << Jean >> des Vallin, il ne
fut aucunement « vendu ». Il travaillait seul avec son père pour subvenir
« à peine » aux besoins de sa mère et de ses deux sœurs cadettes.
Le destin de Jean des Vallin :
Jean,
dans une belle voiture et une charmante posture, revint après une vingtaine
d'années rendre visite à ses parents bouleversant ainsi tout le monde et
laissant Charlot remettre sa fierté en cause. Ses parents, surpris de ce qu'ils
ont vu fêtèrent l'arrivée de leur fils dont l'adoption chez les D'Hubières leur
permettait d'un côté de l'aise et donnait d'un autre côté une chance de devenir
un jeune homme meilleur que Charlot.
Conclusion :
Charlot,
lui, n'accepta point la situation et déclara immédiatement et clairement à ses
parents que c'était de leur part une erreur impardonnable de lui faire manquer une
pareille occasion (Quand j'ai vu l'autre, tantôt, mon sang n'a fait qu'un tour.
Je m'suis dit : «V'là c'que j'serais maintenant !»). Après une dispute,
Charlot, très en colère, quitta la demeure de ses parents.