L’analyse du chapitre 7 de « La
boîte à merveilles »
Une agitation fébrile gagne tous les habitants de Dar Chouafa ainsi que ceux des quartiers voisins à
l'occasion de Achoura. Les femmes se procurent de belles robes et les enfants exhibent fièrement leurs nouveaux vêtements. Le Msid devenu agréable et accueillant
respire la propreté. Les rues bondées de foules excitées sont encombrées de
toutes sortes de jouets et d'accessoires pour célébrer la
fête.
Pour préparer son fils à
l'évènement, Maâlem Abdeslem l’emmène chez le coiffeur. Dans la boutique de ce
dernier, Sidi Mohammed enregistre les conversations qui se déroulent entre les
personnes en présence et qui lui inspirent un profond dégoût. Rien à voir avec
les merveilleuses histoires de Abdellah l'épicier.
Les femmes de « la maison
de la voyante » organisent une cérémonie tapageuse où les bruits des
tambourins se mêlent confusément aux chants improvisés. L'ambiance
festive qui règne dans les lieux emplit le jeune garçon d'une immense joie qui
lui va droit au cœur.
·
fébrile : محموم
·
exhibent : يظهرون
·
bondées : مكتظة – مزدحمة
·
se déroulent : تجري
·
tapageuse : صاخبة
·
se mêlent : تختلط
·
improvisés : مرتجلة
·
festive : احتفالية
-UN DCUMENT ETHNOGRAPHIQUE
1-1 LA SOCIETÉ TRADITIONNELLE
1-1-1- LE RELIGIEUX ET LE SOCIAL
Ce chapitre, entièrement
consacré à Achoura, peut-être considéré comme un précieux document
ethnographique qui décrit les mœurs et l'imaginaire de la
société marocaine traditionnelle. La fête célébrée le 10 moharrem selon le
calendrier musulman est une occasion où le social se mêle au religieux dans une
atmosphère de joie et de solidarité au grand bonheur des enfants, principaux
«bénéficiaires» de l’évènement. Le narrateur décrit tout cela dans un style
sobre en exploitant les souvenirs enfouis au fin fond de sa mémoire.
·
mœurs : العادات والتقاليد
·
l'imaginaire : المخيال
·
sobre : معتدل – متزن
·
enfouis : مدفون - مخفي
1-1-2-LES MÉTIERS
Les petits métiers, dont
certains sont étroitement liés à la fête de Achoura (vente de tambourins, de
jouets et de tissu) font toute la richesse de la société traditionnelle
marocaine. Après avoir passé en revue différentes figures représentatives de
ces professions stables ou occasionnelles (fqih, caissière du hammam, masseuse,
épicier, commerçants de la kissaria,...) le narrateur s'attarde sur le métier
de coiffeur en développant les occupations de Si Abderrahmane. Le coiffeur
traditionnel ne se contente pas de couper les cheveux de ses clients; il
organise aussi les fêtes, exécute des opérations chirurgicale (circoncision) et
prescrit des remèdes à ses patients.
Le lieu étroit
où travaille Si Abderrahmane est aussi un espace d'échange qui favorise la communication
entre le coiffeur et ses clients. Les conversations emmaillées d'anecdotes et
de plaisanteries portent sur différents sujets comme les relations sociales,
les problèmes familiaux, l'éducation, etc,. Le discours de Si Abderrahmane que
Sidi Mohammed ne trouve pas à son goût, révèle l'image peu flatteuse que les
adultes se font des jeunes
- تحميل الرواية ملف بصيغة Word أو Pdf :
- تحميل ترجمة الرواية باللغة العربية ملف بصيغة Pdf :