L’analyse du chapitre 6 de « La
boîte à merveilles »
RÉSUMÉ
Les préparatifs de Achoura
occupent tous les esprits. A l'école coranique, les enfants, plus excités que
d'ordinaire, se mettent d'accord pour répartir les tâches de nettoyage.
Certains se chargent de laver le sol, d'autres se mettent à badigeonner les
murs avec du lait de chaux. Ces travaux inhabituels auxquels les enfants se
donnent à cœur joie se terminent par un bruyant remue-ménage.
Quand Sidi Mohammed
retourne à la maison, il apprend que sa mère a décidé de lui acheter de
nouveaux vêtements à l'occasion de la fête religieuse que tout le monde attend
avec impatience. La perspective d'une sortie à la kissaria le comble de bonheur.
De retour à Dar Chouafa,
l'enfant surprend Rahma en train de raconter aux voisines l‘histoire de l'oncle
Othmane avec son épouse. La façon dont elle relate les faits éveille la curiosité et
l'admiration de tout son auditoire. Le jeune garçon, lui-même fasciné par son
art de conteuse, en garde une très forte impression.
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plus excités que d'ordinaire: متحمسين أكثر من المعتاد
·
badigeonner : يدهن – يبيض
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chaux : جير
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avec impatience : بفارغ الصبر
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le comble : تملئه
·
curiosité : فضول
I- LES PRÉPARATIFS
1-1- AU MSID
L'école coranique,
assimilée auparavant à un lieu de torture et de souffrance, se transforme,
grâce à la fête de Achoura, en espace de jeu ou les enfants trouvent du plaisir
à accomplir les tâches qui leur sont confiées. L'ambiance pleine accomplir de
rires, de cris et de querelles arrache les élèves au calvaire quotidien du
Msid.
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assimilée : مشبهة – ممثلة
·
confiées : المعهودة إليهم
1-2- À LA MAISON
Les préparatifs de la fête
se poursuivent à la maison. Lalla Zoubida tient à habiller convenablement son
fils pour cette grande occasion. Sidi Mohammed se sent submergé d'un bonheur
indéfinissable en songeant aux moments exceptionnels qu'il va vivre. Sa
rancune se dissipe et sa bonté s'éveille.
La fête religieuse tant
attendue exerce un effet magique sur Sidi Mohammed. Ce dernier ne vit pas
l'évènement comme d’autres enfants de son âge. II lui confère une dimension merveilleuse
qui le propulse dans un monde à part ou les objets prennent une signification
particulière dont il est le seul à comprendre le secret.
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submergé : مغمورا
·
songeant : حالما
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rancune : حقد
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se dissipe : يتبدد
·
propulse : تدفعه
II-UNE CONTEUSE DE TALENT
L'image que nous gardons
de Rahma est celle d'une querelleuse coriace qui a eu une violente prise de
bec avec Lalla Zoubida. Dans ce chapitre, nous découvrons un autre trait caractéristique
de sa personnalité: son talent de conteuse.
Le discours oral de cette
jeune femme à la belle chevelure s'annonce captivant dès le départ. Le
narrateur l'intègre habilement dans le récit et parvient à piquer la curiosité
du lecteur remplacé dans le roman par l'auditoire.
Rahma ne se contente pas
de rapporter des faits; elle agit exactement comme une conteuse dans une halqa.
Elle éveille l'attention des femmes qui l’écoutent et joue constamment sur leurs
attentes. Quand on lui demande comment Khadija se comporte avec son mari, elle
répond qu'elle connaît «une histoire fort amusante» à ce sujet, mais
qu'elle est un peu longue. Cette dernière précision n'est en réalité qu'une
feinte, une invitation indirecte à l'écoute de son récit. La réaction des
personnes qui l'entourent ne se fait pas attendre: «Raconte Rahma,
raconte-là! demandèrent les femmes d'une seule voix.» Ce ne sont donc pas les
faits en eux-mêmes qui sont intéressants, mais la manière de les narrer.
L’attention de ses
auditrices obtenue, Rahma entame sa narration et on y mettant continuellement
du sien. Elle raconte l'histoire comme si elle en était l'auteur, or le
narrateur a précédemment précisé qu'elle la tenait de Lalla Mbarka, l’ancienne
esclave de l'oncle Othmane. Les femmes de Dar Chouafa éblouies par l'art de
Rahma, abandonnent leurs tâches ménagères.
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coriace : قاسية – جافة
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prise de bec : شجار
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talent : موهبة
Quel sentiment eprouve sidi mohamed a l egard de zineb lorsqu il dit : *je pardonnai a zineb
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