L’analyse du chapitre 3 de « La
boîte à merveilles »
RÉSUMÉ
Le narrateur évoque les instants pénibles passés au Msid sous
le regard figé du fqih, ainsi que le précieux cadeau qui lui a été offert par
Rahma. Il enchaîne avec un évènement qui bouleverse les habitudes des colocataires
de Dar Chouafa à savoir la lampe à pétrole acquise par Fatma Bzouiya, et qui éveille la jalousie de Lalla Zoubida, la mère de Sidi Mohammed.
Le récit relate ensuite la
disparition de Zineb au mausolée des ldrissides; un épisode mouvementé qui
s'attarde sur l'affolement de sa mère et la solidarité des voisins qui la soutiennent
de tout cœur dans sa détresse. La séquence se termine par un dénouement heureux: Zineb est retrouvée. Pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille,
Rahma offre un repas aux mendiants.
§
pénibles : شاق - متعب
§
bouleverse :يبلبل – يشوش
§
éveille : توقظ
§
affolement : فزع - جنون
§
détresse : ضيق - شدة
§
dénouement :نهاية – خاتمة
1-UN ESPACE DE TORTURE
Cette idée, ébauchée dans
le premier axe du deuxième chapitre, se poursuit dans le chapitre 3 avec une
mise en évidence de la sensation d'oppression, voire d'emprisonnement, qui
étouffe Sidi Mohammed et, parallèlement, tous les autres élèves. Le Msid est
décrit comme un espace clos où l'air devient irrespirable à cause de la grande
chaleur. Soulignons au passage que les lieux citeés jusqu'à présent, et qui
inspirent la peur à l'enfant, sont Chauds, obscurs et pleins de gens: hammam,
Msid.
§
torture : تعذيب
§
oppression : جور - قهر
§
clos : مغلق
2-LA LAMPE MERVEILLEUSE
La lampe à pétrole,
symbole de modernité et de technologie, remplace désormais l'éclairage à la
bougie chez Fatma Bzouiya, puis progressivement chez les autres colocataires de
Dar Chouafa. Elle envahit un milieu traditionnel et aiguise la curiosité de
tous les habitants qui rêvent d'en posséder une à leur tour. Cet objet admiré
comme une merveille ne manque pas de peupler les rêves de Sidi Mohammed qui
aimerait bien lui réserver une petite place dans son monde à lui.
§
envahit : اجتاحت - اكتسحت
§
aiguise : مشحوذ
3- LA DISPARITION DE ZINEB
3- 1-UN ÉLAN SPONTANÉ
La disparition de Zineb au
mausolée des ldrissides est un triste évènement qui marque tous les
colocataires de Dar Chouafa, ainsi que les habitants des autres rues. Elle
resserre les liens entre les gens et révèle le sentiment de solidarité qui les
anime dans les moments difficiles. Lalla Zoubida qui a traité Rahma de tous les
noms auparavant oublie vite sa rancune et soutient sa voisine de toutes ses
forces. Sa compassion spontanée montre bien que les occupants de la maison de
la voyante forment une seule famille. Le narrateur ne manque pas de souligner
la noblesse de cette attitude qui apprend à Sidi Mohammed une autre vérité sur
les adultes: le malheur dissipe parfois les haines et rapproche les cœurs.
Le repas que Rahma offre
aux mendiants pour remercier la grâce divine de lui avoir restitué son enfant
est une autre occasion qui permet au narrateur de décrire différents aspects de
la culture traditionnelle marocaine où le social se mêle au religieux :
préparation de la nourriture, accueil des invites, distribution des plats,
chants qui accompagnent la cérémonie, fête improvisée par les femmes, etc.
§
rancune : حقد - ضغينة
§
compassion : رحمة - شفقة
§
spontanée : تلقائي
§ dissipe : بدد
§
aspects : جوانب - مظاهر
§
improvisée : مرتجلة
3-2-IMITATION ET COMPASSION
Sidi Mohammed ne nourrit
pas des sentiments particulièrement tendres à l'endroit de Zineb ; son sort le laisse pratiquement indifférent: «Je n’aimais pas
Zineb, sa disparition me réjouissait. » Le fait de se trouver au milieu de
la mêlée des pleureuses l'oblige à les imiter. Ce sont bien les adultes que donnent
l'exemple aux enfants, semble-t-il se dire.
Mais l'enfant ne pleure
pas seulement par imitation ; il le fait aussi par compassion. Un
sentiment de sympathie et de reconnaissance qui surgit spontanément des
tréfonds de son cœur encore innocent :
·
Je pleurais (..) parce que Rahma qui
m'avait fait cadeau d'un beau cabochon de verre avait du chagrin.
Ces deux explications sont
cependant abandonnées à la fin du chapitre. La crise de larmes du jeune garçon
est déclenchée par le besoin urgent de se nourrir. Tout le reste n'est donc que
pure comédie: « Je pleure parce que j'avais faim. » Une réponse spontanée
et naturelle que les adultes trouvent déplacée : «Ma mère me saisit par le
poignet et m'entraina, courroucée. »
§
à l'endroit de : نحو – اتجاه
§
sympathie : تعاطف
§
surgit : ظهر - برز
§
tréfonds : باطن - سريرة
§
courroucée : غاضبة
4-UN MONDE PLEIN DE MERVEILLES
Pour échapper au poids de
la solitude et à la cruauté des adultes, Sidi Mohammed trouve refuge dans sa
boîte à merveilles qui lui ouvre les portes d'un univers magique et lui procure
une foule d'agréables sensations. II contemple ses objets, la caresse et leur
parle comme s’il s'agitait d'êtres vivants. Au plan psychologique, cette
relation intime avec ses «trésors» lui permet de compenser un manque affectif,
et de vivre dans le rêve ce qu'il ne peut vivre dans la réalité.
Cette évasion par le biais
de la boite merveilleuse qui propulse l'enfant dans un espace féerique ne dure
pas longtemps. Elle est constamment interrompue
par le retour à la réalité qui n'en devient alors que plus laide et plus
désagréable. IL ne reste à Sidi Mohammed qu'un seul moyen pour apaiser sa
cruelle déception : les larmes.
§
refuge : ملجأ
§
contemple : يتأمل
§
affectif : عاطفي
§
évasion : هروب
§
propulse : تدفع
§
féerique : سحري
§
apaiser :
خفف
§
déception : خيبة الأمل
C'était beaucoup mieux de partager les champs lexicaux et les personnages du texte etc ...
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre effort
Oui
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimermerci infiniment
RépondreSupprimervous pouvez poster l'analyse de la 3eme chapitre
encore merci